Participants au recueil de la session dautomne 2006 de latelier d'écriture créative de Karine Beaudoin au Centre culturel francophone de Vancouver. |
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Karine Beaudoin
Face-à-face avec l’écriture, l’atelier fut pour moi farouche entreprise. Fouiller au fond de soi, trouver la faille, la faiblesse, le fardeau. Fragiliser le soi, laisser le flot couler, et entre deux soupirs, fabuler rien qu’un peu. Pourtant, entre ces murs fades, devant la flamme vacillante, madame la professeure frémit de … frayeur. Car voyez-vous, le défi est de taille : fabriquer l’inspiration, la machine à faire des fables. Devant moi, cinq écrivains fiévreux assoiffés du verbe. Ne pas leur faire faux-bond, ne pas filer à l’Anglaise ni me défiler le moment venu. Fragilisée par mon inexpérience et ma foutue facilité à croire qu’un forçat de plus viendra m’asservir, mon aplomb fond fatidiquement. Je fige : c’est l’horreur. Faire fi de ce fatalisme grimpant m’aura finalement été favorable. Je retiens ceci : la fraîcheur d’une idée timide, le fébrile moment où le crayon en suspend, l’esprit encore fumant frissonne un passage fabuleux. Ficeler l’histoire, suggérer la fugue et surtout ce foutre du format : voilà le concept dévoilé. Merci. |
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Maïté Verreault Ecrire comme on boit un verre d’eau. Ecrire comme on hurle on sommet d’une montagne. Ecrire comme on déroule son tapis de yoga. Ecrire comme on plonge vers le fond de la mer. Ecrire comme on met des lunettes sur son nez. Ecrire comme on se retourne sur la rue en croyant entendre son nom. Ecrire comme on frappe du poing un mur après s’être fait voler son vélo. Ecrire comme on ouvre un album de photo. Ecrire pour moi, pour le plaisir d’être moi. Le
silence d’un archet
L’avion
et l’oiseau |
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Marie-France Lapierre Toujours courir – un moment de répis qui me permet enfin
de respirer, de m’exprimer, d’écrire... Un hâvre
de plénitude dans une vie mouvementée – trois heures
par semaine pour me découvrir, chercher, m’amuser, et m’apprendre... |
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Geneviève Chassé Geneviève: Du germanique geno -race et
wefa -femme. |
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Michel Gascon Trop occupé à courir après,
je ne sais pas trop quoi au juste, ces samedi matins furent une belle
bouffée de fraîcheur dans le monde de ma fantaisie; sans
parler des perles littéraires partagées et du coup d'oeil
dans l'univers de merveilleuses femmes. |
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Delphine Soupré Né en septembre 1974, originaire de Vendée, en France, vivant actuellement à Vancouver. En 2004, il participe au prix littéraire Radio-Canada, puis il décide de quitter le monde culinaire pour un monde artistique, celui du littéraire et de la musique. Stéphane Landreau est chef de profession, voyageur né; passionné d'écriture et de musique. Le crayon et son imagination le mèneront certainement à une parution de livre : recueil de poésie, nouvelle, récit de voyage
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Photographies de
Michel Gascon |
IMPORTANT: Les mots suivants ont été inventés comme exercice créatif.
Paramirabonde
Parapluie vagabond souvent oublié qui passe de mains en mains.
ou
Tissu de l'époque médiévale, souvent accroché
aux fenêtres des maisons pour se parer du regard des inconnus.
Gaubrands
Monticules terreux laissés par les coulées de boues après
une pluie torrentielle.
ou
Habitant de la Gaubrie.
Oralpie
Pilule à goût de tarte.
ou
Thérapie orale basée sur le principe d'Odette.
"Il n'y a rien que l'amour oral ne peut guérir."
Pichangnon
Champignon
ou
Jeu de charades dont les syllabes s'enchevêtrent et dont la solution
est un mot en verlan.
Fabulatrequer
Faire du trekking au Népal sous l'influence de haschisch local.
ou
Inventer des définitions à des mots imaginaires.